Un petit flocon de neige perdu [Libre]

Lia était allongée sur le sol glacé. Elle avait l'impression d'être dans un rêve un peu comme celui d'Alice au pays des merveilles. Mais elle n'avait pas suivi un lapin mais juste ouvert la boite de jeux d'une petite fille. Elle essayait de se rappeler comment elle l'avait rencontré puis elle se souvenait de l'enterrement. Elle se redressa et regarda la pièce où elle se trouvait. Elle ne comprenait où elle était et ce qu'elle faisait là. Elle paniquait et commençait à pleurer.

*Non je vais rater l'enterrement putain. Non, non et non !*

Elle voulait hurler, crier, mais elle était incapable de s'exprimer. Donc elle se gratta le bras jusqu'au sang pour se calmer. Elle avait besoin de rendre un dernier hommage à son père, elle avait besoin de ça pour se reconstruire. Elle se rappela des rires sans son mais présent, des cours de repassage et langage des signes, de tous les bons moments passés avec lui. C'était les plus beaux moments de sa vie. Avec son père elle s'était enfin senti exister et importante aux yeux de quelqu'un. Tout en pensant à cela, elle se gratta de plus en plus fort et de plus en plus jusqu'au moment où elle entendue quelque chose. Son coeur battait tellement fort dans sa tête qu'elle n'était pas capable de trouver la provenance du bruit qu'elle percevait au loin. Peut être un sifflement ou des pas, sa petite ouïe développé à cause de son handicape l'empêchait de répondre à cela ce qui faisait qu'augmenter sa peur et son angoisse.

- Bonjour, je suis Alpha !

Oui parce que c'est important la politesse. Et faire peur aux gens avec une voix qui sort de nul part, ça aussi c'était très important. Pour Alpha en tout cas. Ce qui était le plus important ici. Les envies d'Alpha. Personne ne l'écoutait à l'extérieur donc ici, elle s'était arrangée pour trouver des oreilles attentives à ses problèmes. De gré ou de force. L'indifférence rend méchant. Plus que tout au monde chez cette petite fille. Mais ça ne la rendait pas cruelle pour autant.

- Oh non, ne pleure pas jolie amie, je ne veux pas te faire pleurer ! Tu sais, je t'ai mis une ardoise à côté de toi. Y a même un stylo et un effaceur. Comme ça tu pourras parler et poser toutes les questions que tu veux !

Oui parce que c'était injuste de lire directement ses pensées ou de la "forcer" à faire le voeu de parler pour pouvoir communiquer avec les autres. Et ce qu'Alpha trouvait injuste, elle s'arrangeait pour que ça disparaisse. Chaque problème sa solution comme disait le proverbe, bien que les solutions d'Alpha soient souvent spéciales quand même.

- Tu as le droit à un vœu ! Pense-le très fort ou écris-le sur l'ardoise et je l'exaucerai, juré, sauf si c'est t'enfuir !

Tu sais, je t'ai mis une ardoise à côté de toi. Y a même un stylo et un effaceur. Comme ça tu pourras parler et poser toutes les questions que tu veux !

Lia n'avait aucune question à poser à son kidnapper. Elle ne voulait pas entendre la vérité, elle ne se sentait pas assez forte ce jour-là. Elle restait assise, silencieuse et pensive. Elle n'avait pas saisi l'ardoise posée à côté d'elle. Elle ne voulait pas avoir la pitié d'un monstre. Lia entendait des voix et des pas au loin.

*Je ne suis pas seule. Ça se trouve on est proche d'une rue et j'arriverai à sortir d'ici.*

Elle se leva et repris espoir quand tout d'un coup Alpha pris la parole. Elle accordait à Lia un voeu, sauf celui de partir de cet endroit bien-sur sinon ça ne serait pas drôle. Sous l'impulsion de la colère lia saisi l'ardoise et écrivis les yeux rempli de larmes et de haine :

Je souhaiterai prendre la vie de quelqu'un pour la donner à quelqu'un d'autre.
*en espérant prendre la tienne pour la donner à quelqu'un de meilleur*

- Tu... Tu as des pensées vraiment méchantes...

Pourquoi tout le monde devait toujours la détester, hein ? C'était vraiment nul ce monde, remplis d'humains malheureux. Certains le faisant payer au monde entier, d'autres se refermant sur eux-même, chacun réagissait différemment selon son histoire et son caractère... Mais la plupart des personnes sur cette planète étaient malheureux. Les exceptions... Alpha ne pouvait les rendre malheureux. Il y en avait. Elle en avait déjà rencontré. Elle avait été bouche-bée. Et seule la Danseuse avait accepté d'entrer dans sa boîte en étant, profondément, heureuse qu'importe ce qu'il pouvait arriver.

Mais là n'était pas la question.

Pour l'instant, c'était la jeune pion qui comptait et Alpha comprit vite qu'elle ne l'aimerait pas. Pourtant c'était une blanche... La double inversée d'Arabella, cette noire qui pourtant l'écouter et l'apaiser, même si c'était dans le but unique de sortir ? Peut être. Ou alors elle paniquait juste de s'être faite kidnappée... Mais il était plus probable qu'elle ne l'aime simplement pas, n'est-ce pas, malgré son envie tout au fond d'elle de rester dans ce monde étant blanche ? Une de plus, une de moins... Ca discours revenait tellement de fois.

- Je souhaiterai prendre la vie de quelqu'un pour la donner à quelqu'un d'autre.
- D'accord... Mais tu ne pourras prendre la mienne, tu sais... Tu es vraiment méchante alors... C'est nul... J'aurais espéré pour rien.

Évidemment qu'elle ne pourrait utiliser ce pouvoir contre la petite fille, puisque ce don venait de ses propres pouvoirs, impossible qu'ils attaquent leur propriétaire original. Alpha n'était pas encore folle. Certains en doutaient mais ce n'était pas le cas. Elle était juste intimement persuadé qu'elle n'était pas assez intéressante pour faire autrement. Tellement persuadé que c'en était devenu une réalité. Sa réalité.

- Ton roi va venir te chercher, petit pion blanc.

Tu... Tu as des pensées vraiment méchantes...

Surprise qu'Alpha lise dans ses pensées, Lia lança l'ardoise de toutes ses forces et pensa très fort.

*Oui j'ai des pensées méchantes quand je suis énervée et alors ? Je suis peut-être muette mais ce n'est pas une raison pour violer mon intimité et lire dans ma tête.*

Si elle pouvait crier, elle serait en train de le faire. Elle s'assit puis elle pleura encore, tout en continuant de se gratter jusqu'au sang. Elle en avait mare de toutes ses galères. Lia voulait simplement souffler et vivre tout simplement.
Elle avait un rêve un peu bizarre : elle voulait vivre avec son père à la campagne, avoir une ânesse et son bébé, deux ou trois chats et vivre simplement dans le calme et la verdure. Lia a un chat, c'est le plus beau de tous à ses yeux. Il est noir avec le museau et les moustaches blanches, il est doux comme un lapin et il a des poils encore plus longs que les cheveux de son père. Il s'appelle Altaïre, c'est le nom d'une étoile qui est dans la constellation du triangle de l'été. Le père de Lia lui parlait beaucoup des étoiles.

*Papa...*
Ton roi va venir te chercher, petit pion blanc.
*Mon roi ? Moi un pion ? Mais c'est quoi cet endroit ?*

Lia s'était allongée. Elle avait fermé ses yeux et pense à tout ce qui venait de se passer. D'habitude c'est une fille calme qui ne s'énerve pas trop mais là elle ne s'était jamais vue comme ça. Elle s'est choquée. Elle le savait qu'elle ne pouvait pas tuer Alpha mais dans un élan de colère on pense n'importe quoi. Elle avait si mal à son poignet qu'elle n'osait pas le regarder. Elle chantonna dans sa tête quelques chansons. Puis elle s'endormit.

- Elle s'est endormie...
- Je vois ça...

Heureusement qu'elle n'a pas envoyé Queen... A tous les coups, elle aurait testé les techniques les plus stupides et les plus étranges pour la réveiller... Déjà que quand je m'endors en plein champ de bataille, je ne sais même pas tout ce qu'elle tente pendant mon sommeil... J''en suis même à me dire que je ne veux pas savoir... Brrr... Ca donne froid dans le dos. Pourquoi est-ce que je m'accroche tellement à ce genre de personnes, hein ?

- Mademoiselle... ? Mademoiselle, ne vous endormez pas ici, vous risquez d'attraper froid...

Si je pouvais, je la porterai et l’amènerai jusque sa chambre. Ca ne me dérangerait pas et ça même si je devrais subir les regards moqueurs de certaines pièces si je les croisais sur mon chemin avec la jeune fille entre les bras. Hey oh, je n'ai pas de lolita complex ! Quoi que... Elle n'est peut être pas si jeune que ça mais elle me semblait presque enfantine vue de loin. Maintenant, je lui donne un peu près mon âge, je pense. Enfin bref. Tout ça pour dire, je la porterai bien pour la laisser dormir tranquillement mais j'ai peur qu'elle se réveille en plein milieu du chemin et se demande qui est l'homme qui la tient dans ses bras... Ce serait un peu suspect comme réveil, je pense. Ba si elle ne revient pas à elle, c'est ce que je ferai.

Lia était allongée dans un hamac avec son chat dans les bras. Son père faisait griller des saucisses. Elle regardait les fleurs blanches du pommier tout en écoutant le ronronnement de son compagnon tout poilu. Altaïre la fixait, il avait la même couleur yeux que sa maîtresse Lia comprenait tout de suite ce qu'il voulait.

*Non pas de chocolat petit gourmand*

Et ça va vous paraître surprenant mais il réagit à ce que Lia pense, comme s'il comprenait. Donc il arrêta de quémander. Ce petit échange a vite été interrompu par une chanson d'Elvis Presley. Lia courra prendre la main de son père pour qu'il vienne danser avec elle. Ils riaient et souriant comme des fous. Ils ont dansé jusqu'à qu'ils sentent l'odeur du cramé. A table ils riaient encore en voyant leurs saucisses carbonisées. Pendant qu'elle faisait la vaisselle, son père alluma une cigarette.

Tu devrais essayer d'arrêter de fumer si tu ne veux pas tes poumons finissent carbonisés comme les saucisses.

Il riait
Ma fille, tu es bien sage pour une enfant de ton âge. Quand est-ce que tu décides à trouver un amoureux ?

Lia lui jeta un regard noir. C'était un sujet un peu tabou. Elle est persuadée qu'elle ne pourra jamais avoir un amoureux à cause de son handicape. Puis même si quelqu'un lui plaie elle se dit qu'elle se fera jeter donc elle baisserai les yeux et elle marcherai plus vite.

Mademoiselle ?
Tu disais quoi ?
Je n'ai rien dit.

Quelques minutes plus tard elle entendit encore ce "Mademoiselle". Elle sentait une main se poser sur son épaule, elle se retourna.

Vous risquez d'attraper froid.
Mais qu'est-ce que tu dis papa ?

Elle tomba dans un trou noir venu de nulle part en entendant toujours ce "mademoiselle".
Lia ouvrit les yeux.

Mademoiselle, ne vous endormez pas ici, vous risquez d'attraper froid...

Les yeux rempli les yeux de larmes regarda cet inconnu.

*Je ne suis pas seule.*

Elle souriait, en regardant le jeune homme sans trop oser bouger. Puis elle sentis une forte douleur au poignet, elle grimaça et décida de jeter un coup d'oeil. Voyant cela elle se sentait très honteuse elle se mit en boule et elle pleura, encore...

Finalement peut être que je n'aurai pas du la réveiller... Zut... Voilà que je fais pleurer les femmes maintenant... C'est plus le domaine de mon frère pourtant...

*Je ne suis pas seule.*

Mais dans ce cas... Pourquoi pleure-t-elle ainsi ? Tout en souriant... Peut être est-elle soulagée de voir qu'elle n'est pas la seule personne à être ici, que ça l'a effrayée au point qu'elle en pleure maintenant. Je la prendrais bien dans mes bras pour la réconforter mais j'ai peur qu'elle le prenne mal venant d'un inconnu. Je ne voudrais pas l'effrayer encore davantage, alors je contente de m'agenouiller devant elle, tentant de capter son attention. Je ne sais pas trop quoi dire, alors, je fais ce que j'aurai aimé qu'on me dise dans des moments difficiles.

- Tout va bien. D'accord ? Tu n'es pas toute seule... Ca va aller... Tout va bien.

Murmurant ce genre de phrases réconfortantes, avec un sourire chaleureux et posant une de mes mains sur les siennes, j'attends calmement la fin de ses larmes. Il parait que ma tranquillité apparente calme parfois certaines personnes. Même si intérieurement, les larmes me paniquent, je ne suis pas du tout zen face à une personne qui va si mal. Peut être parce que je ne pleure que très rarement et jamais devant les gens. J'éviterai pourtant de lui demander d'arrêter de sangloter ou même de la regarder avec pitié, je détesterai ça à sa place et l'idée même de le faire me rebute. Je crois que c'est une des pires choses qu'on peut faire à quelqu'un sans s'en rendre compte.

- Tu veux me dire pourquoi tu pleures ? Si ça te fait du bien d'en parler. Mais si jamais tu veux le garder pour toi, je comprendrais. Prends ton temps.

Je le demande presque timidement. J'ai peur d'être indiscret. Mais je lui souris toujours. Parce que je souris tout le temps, surtout quand je ne sais pas quoi faire, il faut bien trouver une parade.

Tout va bien. D'accord ? Tu n'es pas toute seule... Ca va aller... Tout va bien.

Ce garçon resta pendant un long moment à attendre que Lia se calme, qu'elle arrête de sangloter comme une petite enfant. Elle trouvait le jeune homme apaisant. Ca lui fait du bien de voir quelqu'un. Puis il a adopté la bonne attitude pour pas que Lia parte en courant.

Tu veux me dire pourquoi tu pleures ? Si ça te fait du bien d'en parler. Mais si jamais tu veux le garder pour toi, je comprendrais. Prends ton temps.

Lia ne savait pas si elle pouvait lui faire confiance, puis elle avait peur de sa réaction comme elle est obligée de lui dire qu'elle est muette. Elle avait peur. Elle lui montra d'abord son poignet tout plein de sang. Puis elle se leva et alla chercher l'ardoise qu'Alpha lui avait donné. Ça va elle n'était pas trop abîmée, Alpha avait pris de la bonne qualité. Elle sorti le feutre qu'elle avait mis dans sa poche puis elle commença à écrire, enfin à le harceler de question :

Désolé je suis muette. Je m'appelle Lia et toi ? C'est quoi cette histoire de pion et de roi ? Et je pleure parce que je vais rater l'enterrement de mon père. Et aussi Merci.

Elle lui donna l'ardoise et le regarda dans les yeux. Elle voulait voir sa réaction, voir comment il allait réagir. Au lycée, aucun élève ne prenait la peine d'apprendre à la connaître, ils partaient quand ils apprenaient que Lia ne pouvait emmètre aucun son de sa bouche. Beaucoup se sont moqués d'elle, lui posait des questions et essayé de la forcer à parler en disant qu'ils n'entendaient pas sa réponse. Au début elle baissait les yeux et attendait. Mais un jour, un garçon lui a refait le coup et là Lia a explosé et surtout elle l'a explosé. Elle l'a frappé tellement fort qu'elle avait cassé son nez et une dent. Après cela elle a eu le droit à une atèle vu qu'elle s'était foulée le poignet et une exclusion de une semaine. Depuis elle est très méfiante.

*Pitié réagis bien ne me laisse pas là dans cette merde.*

J'écarquillai les yeux de surprise en voyant son poignet plein de sang. Mince ! Comment s'était-elle fait ça ? Vu la blessure, ça devait lui faire assez mal. Je ne m'y connaissais pas trop là-dedans mais je savais qu'en passant à l'infirmerie, elle serait soignée sans qu'on lui pose trop de questions indiscrètes si jamais elle n'avait pas envie d'en parler. Je détestais profondément les infirmeries mais y aller en sachant que ce ne serait pas moi qu'on obligerait à se faire soigner, ça m'aller.

La jeune femme ne me répondit étrangement pas mais partit chercher une... ardoise.
Euh... Une ardoise ?

- Désolé je suis muette. Je m'appelle Lia et toi ? C'est quoi cette histoire de pion et de roi ? Et je pleure parce que je vais rater l'enterrement de mon père. Et aussi. Merci.
- Oh... Mes condoléances. C'est dur de perdre un parent si jeune.

Enfin je pense... Il y avait parfois des gens aux drôles d'histoires qui arrivaient ici mais si elle tenait à aller à son enterrement, ce devait être une personne qu'elle aimait. Je n'arrivai pas à m'imaginer ce que je ferai si je perdais quelqu'un de ma "famille" enfin, deuxième famille. Ca dépendrait qui serait avec moi pour m'obliger à jouer l'heureux naïf ou pas j'imagine.

Je prêtais peu d'attention au fait qu'elle soit muette. Ce n'était pas forcément un handicap qu'on voyait tous les jours ou quoi mais j'avais toujours été le type qui aide tout le monde, donc je ne faisais pas vraiment de différence entre ceux qui avaient besoin d'aide, ceux qui n'en avaient pas besoin et ceux qui n'en voulaient carrément pas. Donc je restai toujours aussi souriant, bien que mon sourire avait l'air un instant plus désolé lorsqu'elle aborda l'enterrement de son père.

- Mmh... Alpha n'a pas vraiment choisi le bon moment pour faire son caprice, on dirait. Je m'appelle Eraël Lavian, content de te connaître, Lia. La boîte que tu as ouverte contenait... un peu... comme une grande partie d'échec dont nous sommes les pièces. Tu es un pion et je suis un roi. Tu connais les échecs ?

Avec un peu de chance, oui. Comme ça elle comprendrait plus facilement mes explications. J'attendis donc patiemment que sa réponse s'inscrive sur son ardoise avant de poursuivre. Ca ne devait pas être facile quand même de toujours devoir écrire pour parler, bien qu'elle ait sans doute l'habitude désormais. Moi qui avais déjà du mal à m'imposer alors que je pouvais parler, forcément, ça m'intriguait.

- Je suis là depuis longtemps donc si tu as des questions, n'hésite pas à venir me voir. Normalement je suis censé t'amener à ta chambre mais vu que tu es blessée, on devrait soigner ta main avant, à l'infirmerie. Tu me suis ?

Je m'appelle Eraël Lavian, content de te connaître, Lia. La boîte que tu as ouverte contenait... un peu... comme une grande partie d'échec dont nous sommes les pièces. Tu es un pion et je suis un roi. Tu connais les échecs ?

Lia n'en croyais pas ses oreilles, elle avait atterri dans un jeu d'échec. Quelle histoire de fou, elle a un peu de mal à y croire. Elle n'a jamais cru aux esprits, aux dons, à la voyance où toutes ces choses donc se dire qu'elle a juste ouvert une boîte et qu'elle y est prisonnière et en plus elle était devenue un pion d'un jeu d'échec. Lia n'imaginait pas un roi comme Eraël, parce qu'elle lui donne à peut près le même âge qu'elle alors que dans sa tête un roi c'est barbu et ça a une couronne. Sur le coup Lia pensais qu'il se moquait d'elle mais il avait l'air si sérieux que cela en devenait troublant. Elle ne savait plus quoi penser.

Normalement je suis censé t'amener à ta chambre mais vu que tu es blessée, on devrait soigner ta main avant, à l'infirmerie. Tu me suis ?
Non je ne veux pas aller à l'infirmerie, ça va aller. Merci et je ne suis pas une grande fan des échecs je préfère les jeux de cartes.

- Non je ne veux pas aller à l'infirmerie, ça va aller.
- Tu es certaine ? Je ne voudrais pas que ça s'infecte. L'infirmière est très gentille et ne demande jamais comment tu t'es blessée, à part si tu veux en parler, si c'est ça qui te préoccupe.

Je ne voulais la forcer en rien mais ça m'inquiétait de la voir blessée et de ne rien pouvoir faire si elle désirait vraiment ne pas guérir. Je sais que je m'occupais trop des autres mais ça faisait parti de moi, je tenais toujours à être quelqu'un de serviable, sinon je me faisais l'effet d'être quelqu'un d'impoli. J'espérai tout de même qu'elle ne me prendrait pas pour quelqu'un de lourd à insister un petit peu.

- Merci et je ne suis pas une grande fan des échecs je préfère les jeux de cartes.
- Ah... Mais si tu es une blanche, je pense que tu finiras par te plaire ici.

Aucun blanc ne détestait cet endroit, puisqu'ils préféraient tous rester ici. C'était vraiment dommage qu'elle rate l'enterrement de son père, Alpha n'avait pas choisi le meilleur moment, mais bon, je n'y étais pour rien. Tout ce que je pouvais faire c'était espérer qu'elle se plairait ici et tout faire pour ça.

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